Aux alentours des années 1960 commença l'ère écolo. L'emblème et le déclencheur en fut "Printemps silencieux", un livre exposant la concentration tout au long des réseaux trophiques (chaînes alimentaires) de polluants produits par l'industrie humaine (en particulier le DDT, que l'ouvrage contribua à faire interdire), menaçant l'écosystème, et même l'espèce humaine. Du jamais vu.
Et puis la prise de conscience s'est amplifiée, du moins en France, à partir du naufrage du Torrey Canyon. Là aussi, du jamais vu.
Les oiseaux marins englués dans le goudron furent les malheureuses victimes de la pollution. Ils eurent un fort impact sur l'opinion, qui commença à reconsidérer le modèle de consommation énergétique des pays développés, fortement basée sur les hydrocarbures. La production d'électricité nucléaire, bien que minime, fut également la cible des projecteurs médiatiques et les premiers mouvements anti-nucléaires firent leur apparition.
Il ressort de tout ça que l'énergie est devenue un thème central de la réflexion politique, et un enjeu majeur pour l'ensemble de la planète. La recherche scientifique et technologique en fut fortement "impactée": l'écologie scientifique était née, l'écologie politique lui emboîtait le pas.
Comme l'énergie est un sujet très complexe, ce petit blog n'a pas d'autre ambition que d'essayer d'en faire le tour, en présentant les concepts de base qu'il faut avoir à l'esprit quand on aborde la question, dans les nombreux domaines qu'englobe l'écologie: physique, chimie, biologie, géologie, technique(s), économie... Chacun de ces domaines est lui-même complexe, et fait appel à des connaissances élémentaires fondamentales souvent oubliées et souvent détestées à l'école, les plus évidentes en sont, bien sûr, les mathématiques, que l'on retrouve partout.
"Pour se reconnaître dans l'infini, il faut savoir distinguer et unir", dit Lao-Tseu dans son unique mais fondamental ouvrage, le Tao-Te-Ching
